Virages

Il fait beau encore aujourd’hui alors avant de m’envoler demain dans un gros Boeing pour la Namibie.

 

Bien sûr je vais emporter deux chapitres entiers à lire pendant les 9 heures de vol de  ma bible du parfait petit élève-pilote. Là, je vais encore voler un petit peu dans le beau petit Ulm jaune de Sylvain..

 

Me revoici donc avec Michel derrière moi casquée, attachée, briefée, motivée, positionnée sur la ligne de départ prête à prendre mon tour pour le décollage de mon petit engin. Michel en profite pour me donner ma première leçon radio. Je répète donc après lui les annonces faites pour la tour de contrôle qui prévient donc que nous allons décoller.

Il s’agit d’un vocabulaire bien spécifique que je n’ai pas encore retenu, il faudra que je le copie à l’occasion. J’ai simplement retenu le nom de notre aéronef c’est Delta India.

 

Michel m’explique chaque étape du décollage, ce qu’il va se produire, ce que je dois faire et hop c’est parti… je pousse la barre bien droit à fond et la laisse revenir toute seule, tout se passe exactement comme il l’a décrit précédemment. Comme une partition qu’on lirait ensemble avant de la jouer – ça me rappelle ainsi mon époque cours musicaux - C’est sidérant, ça à l’air si simple. Je me demande toujours si Michel intervient beaucoup pendant ces manœuvres, je ne vois pas ce qu’il fait derrière moi trop concentrée à bien positionner ma barre et à enregistrer les réactions de l’engin.

 

Donc on vole. Le cours du jour va m’apprendre à faire des virages : 90° à droite, à gauche 180 °, an-ti-ci-per…pour ne pas dépasser cet angle et redresser à temps, faire un demi-tour etc… Ca va bien. Aujourd’hui c’est bien.

 
La demi heure passe très vite et finalement l’autre grand moment c’est l’atterrissage, c’est un type d’atterrissage différent que celui que nous avons déjà vu que nous faisons ensemble, une approche plus longue et toute douce qui ne donne pas comme la dernière fois cet effet de vitesse. Je tire la barre vers moi à fond quand mon instructeur me le dit tout ce passe bien, voilà « je n’ai presque rien fait, tu as vu ? » me dit Michel, il veut m’encourager je pense,  car d’après les élèves plus expérimentés avec qui j’ai discuté, l’atterrissage c’est le gros morceau de la formation.

Dimanche 27 avril 2008
Durée du vol  : 30 mn

 

Cumul à Dogneville  2 h 15


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