irrésisti-bleu

C’est la couleur du ciel ces jours-ci…

 

Je ne comprends pas pourquoi je suis la seule à vouloir voler un jour pareil. Certes, il m’arrive de croiser quelques pilotes multiaxes encapsulés bien au chaud dans l’habitacle de leur machine, mais depuis quelques temps plus aucun pendulaire.

 

A croire que ces drôles d’oiseaux sont migrateurs et hibernent dans quelques pays chauds jusqu’aux beaux jours. Pourtant, bien emmitouflée comme vous le voyez sur la photo, on peut raisonnablement voler à cette époque dans les Vosges.

 

L’air y est pur, ça porte bien, pas beaucoup de monde... impeccable donc  pour une élève-pilote qui doit faire ses tours de pistes.

Je retrouve Michel attablé devant  un prototype d’hélice 3 pales pour un multiaxes pioneer. Depuis 4 mois, il a passé un nombre incalculable d’heures de travail pour réaliser une pièce calée avec une extrême précision. Il termine un premier essai de son positionnement et me montre comment on règle les hélices avec l’inclinomètre. De la haute précision. En aéronautique pas question de tolérer la moindre imperfection sur une pièce.

Debriefing avant le départ : aujourd’hui on va modifier le décollage : création d’un palier de prise de vitesse. C’est parti pour un tour, donc décollage, palier, montée douce puis seulement  relâcher la traction sur la barre une fois arrivé à une hauteur suffisante, puis une fois stabilisé soulager enfin le moteur.


On répète l’exercice plusieurs fois, et comme le dit le proverbe chaque décollage est impérativement suivi d’un atterrissage (ou chaque décollage est volontaire, tout atterrissage est nécessaire). Autant d’atterrissages qui aujourd’hui ne sont pas mal du tout. Michel veut surtout me faire sentir l’intérêt d’une remise des gaz dans certains cas. Il parait que c’est là où je peux encore m’améliorer. Il faut comprendre quand c’est nécessaire et utiliser cette possibilité à bon escient  pour prévenir d’une rafale ou gagner en stabilité.

A part le dernier (comme souvent et je ne sais pas pourquoi) les posés étaient jolis « On auraient dû les filmer » plaisante Michel comme nous regagnons le hangar.

 

On fait une pause pour se réchauffer. Plus tard nous referons à nouveau les mêmes exercices mais très vite une chape d’obscurité englouti lentement le ciel, tolérant ça et là quelques lueurs blafardes.

 

A 1000 ft on aperçoit encore rougeoyer un horizon de nuages. Au dessus de nos têtes clignote le flash de la petite lumière fixée sur le mât central, signal discret de notre présence étrange dans cet espace aux lueurs moribondes.

 

 

 

 

Vendredi 30 anvier 2009
Durée du vol  : 1 h

Cumul à Dogneville

20 h 45 mn

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