A NAMIBIE, un territoire une
fois et demie grand comme la France, où vivent moins de 2 millions d’habitants. Pour cette ex-colonie allemande passée ensuite sous tutelle sud-africaine, l’indépendance ne date que de
1990.
Pour moi, se sera une découverte totale mais aussi je l’espère un retour aux sources, une remontée vers les temps où l’homme est les animaux obéissaient aux grands rythmes de la nature. Aventure
nostalgique d’une histoire remplie de légendes et de mystères, de craintes et d’humilité face à une nature autrefois impérieuse.
Expérience onirique, en même temps si réelle, où nous ré-apprenons ce que nos lointains ancêtres savaient par nécessité : VOIR, OBSERVER, ENTENDRE, ECOUTER, SENTIR
… Dans ces régions sauvages vivent encore des hommes ayant une relation avec la nature qui dépasse celle du simple prédateur. Ils ont des
connaissances pratiques inégalées depuis lors sur la vie animale, les plantes, les insectes, les rocs essentielles à leur mode de vie et à leur culture. Des milieux sauvages plein de formes, de
couleurs, de parfums, de créatures vivantes ayant leur signes, leur langage. En s’ouvrant et en aiguisant nos sens : je vous entraîne, ci-dessous dan cet mmense pays qui m’a
enchanté.
Nous partons pour la capitale et emmenons avec nous une passagère, Sussa, qui travaille à l’hôtel et rejoint sa famille à
Windoek.
Ayant quelques jours de congés elle profite ainsi de l’opportunité de notre trajet pour rentrer chez elle.
A Outjo, des Himbas se sont installés au bord de la route pour vendre quelques
objets qu’ils ont confectionnés.
En moins d’une minute me voici ornée d’une bonne demi-douzaine de bracelets, chacune des femmes voulant me faire essayer le sien. A leur contact mes bras se couvrent également de la couleur
ocre de leur peau.
Les prix sont exorbitants pour ce type de produit (100 $NAB), difficile de choisir, de faire plaisir à l’une plus qu’à l’autre, alors je prends juste une photo et finalement je n’achèterai rien.
Levé sans réveil aux premiers rayons du soleil. Nous partons parcourir un peu cette région du Damaraland qui surprend par sa beauté géologique. Nous prenons la piste en très mauvais état en direction de la forêt pétrifiée et des gravures
rupestres de Twyfelfontein l’un des plus intéressant site archéologique de la région.
La balade se fait en compagnie d’un guide et débute par la source d’eau qui donna son nom à Twyfesfontein (source
douteuse). Vous comprendrez malgré la chaleur écrasante de ce milieu de journée mon peu d’entrain à me désaltérer comme ma guide et comme Patrick à la pompe de la
source…
Les gravures sont réalisées dans du grès rose (le même que dans les Vosges) et représentent des animaux. On estime l’âge
de ces gravures à quelques 5000 ans ! Enfin pour terminer la découverte du site, nous découvrons sous des cavités rocheuses les peintures rupestres encore très lisibles. Elles représentent
des scènes traditionnelles bushmen d’une grande finesse.
Il faut quitter la C 39 et prendre la D2743 avant Khorivas pour trouver ce morceau de paradis perdu niché sur d'anciennes formations rocheuses.
Le Vinderklip appelé aussi le doigt de pierre semble en équilibre précaire au beau milieu d’un paysage grandiose fait de montagnes coupées au couteau. Nous sommes au début de
l’après-midi, est nous relaxons un peu au bord de la piscine pour récupérer des déplacements d’hier. Le jardin est magnifique, il est composé de plantes grasses et de rocailles.
Un petit sentier conduit à un escalier métallique qui permet de gravir en
10 mn la formation rocheuse toute proche.
Le « Nestle Restaurant » se trouve perché là-haut à coté d’un promontoire avec un
panorama à 360° qui se pare de mille couleurs au crépuscule.
Etosha Pan est une vaste cuvette de quelques 4 800 km qui attend la saison des pluies. Le voir miroiter au soleil et tout bleu à cette époque est assez rare aux dires des locaux.
Dès l'ouverture, 6 h 05, nous sommes dans le parc, aux premières heures pour profiter de la belle lumière matinale avec l’espoir d’apercevoir cette fois des éléphants.
Une belle surprise pour commencer, comme nous sommes chanceux ! Deux lionnes sont couchées à un point d’eau. Le scénario d’hier se reproduit avec un peu plus de distance entre elles et nous,
mais c’est quand même beaucoup de chance que de passer au bon endroit au bon moment car les animaux ne restent jamais longtemps à découverts.
La partie centrale du parc présente moins d’intérêt, moins d’animaux et même la végétation se fait plus rare, plus sèche. Holari se trouve environ à mi-chemin de notre trajet journalier. Il y a là un lodge où nous nous arrêtons pour boire un café. J’en profite pour me renseigner auprès des "Game-drivers" locaux pour savoir s'ils ont vu dernièrement des éléphants, mais, à part au dernier point d’eau à l’Ouest aucun n’a vu pachyderme qui vive au cours des dernières 48 h.
Départ pour l’Est d’Etosha National Park.
Nous pouvons utiliser notre propre véhicule pour circuler dans le parc, ce qui permet une approche des animaux à notre rythme et loin des groupes qui circulent dans des véhicules 4 x 4 surélevés
remplis de paparazzis qui mitraillent en commentant.
La petite boucle que nous avons prévue de faire cet après-midi est magnifique : partout autour de nous détallent springboks, blackfaced impalas, gembok avec leurs longues cornes toutes droites, kudus, gnous par troupeaux entiers…
Changement de programme aujourd’hui. La formule « Free and Easy » est très intéressante, elle comprend le vol, la voiture et des coupons d’hébergement à choisir dans une liste d’hôtels assez vastes et à réserver au plus tôt
72 heures à l’avance. Autrement dit, nous bouchons les trous, si trous il y a ….et en l’occurrence il n’y a pas de trous dans les hôtels que nous avions choisis car c’est le week-end.
Nous modifions donc notre route et oublions ainsi avec un peu de regrets Cap Cross et ses otaries pour bifurquer en direction de
Otjiwarongo sur la B2 et la C33 qui sont de belles routes goudronnées et qui se déroulent à l’infini en lignes droites.
Les paysages sont recouverts d’arbustes (des acacias ?) pas très hauts, que des
kilomètres de clôtures en fil de fer séparent de la route et que parfois franchissent d’un bond des familles entières de singes.
De hauts monticules de terre rouge apparaissent ci-et-là, ce sont des termitières. Cachés dans ses paysages nous apercevons des lodges, des guest-farms qui proposent hébergement, repas et Game ou
Nature Drive.
Ah, se réveiller au Ritz... ce n’est pas donné à tout le monde vous savez ;o)
sauf qu’ici, au Ritz on ouvre ses fenêtres sur de vastes étendues d’herbes blondes frangées au loin d’une crête montagneuse aux sommets caillouteux.
Le manager s’occupe d’organiser notre changement de voiture, moi je renonce à contacter Europcar qui nous a encore posé un lapin hier soir et semble ignorer purement et simplement notre problème.
Je n’aime pas le téléphone, et à une certaine dose je deviendrais agressive même en langue anglaise et ça n’arrangerait rien à nos affaires. Il nous faut donc patienter au Ritz jusqu’à 2 pm pour attendre notre nouveau véhicule.
J’opte pour l’option farniente au bord de la piscine et son paysage grandiose à contempler avec mon mp3 de musiques préférées sur les oreilles, alors que Patrick part pour un teck d’une heure et demi au milieu de petites dunes et de rocaille.
Il croise une japonaise et un Kudu !
Aucune nouvelle de notre loueur de voiture…
Aussi, décidons-nous de reprendre la route après avoir pris soin de dérouler du film alimentaire autour de la portière pour faire barrage à la poussière.
La route pour Sossusvlei comprend une trentaine de kilomètres de piste suivie dès l’entrée du parc d’une belle route goudronnée d’une soixantaine de kilomètres jusqu’au parking où nous laissons notre véhicule.
Ensuite nous prenons une navette 4 x 4 pour faire les 4 kilomètres restants sur une piste sablonneuse.
Avant de reprendre la route pour Sossusvlei (125 km prévu en 4 ou 5 heures), nous partons de bon matin pour un face-to-face, c’est à dire une rencontre guidée entre un voyageur et u ne communauté locale ici, les bushmen.
Se présentent donc à nous avec leur langage à clics 5 petits hommes tout droit sortis du film « les dieux sont tombés sur la tête ». Pour écrire ces langues on utilise entre autres signes particuliers le point d’exclamation pour signaler le clic dans un mot.
Nous rencontrons donc :
!TAKU (dont le nom signifie feu)
!TINAU (le singe)
TSEMA (le petit)
!NASE (dit le malade)
!THU (celui qui grandi)
et enfin un guide interprète Berthus Jamimbovandu (surnommé Esprit de Famille).
La route B1 pour interminable ligne
droite.
La végétation se compose de petits arbres bas et de jolies graminées blondes qui ondulent doucement au vent. Pas grand chose à voir si ce n’est quelques arbres décorés parfois d’une grosse
boule faite de plusieurs nids accolés que j'ai baptisé "hlm à oiseaux".
C’est sur la C 21 que se dessinent les premières dunes rouges du Kalahari. Rectilignes, elles intercalent des espaces verts nés de la saison des pluies. Le contraste est saisissant. De
petites fleurs jaunes courrent sur le sable rouge. Le ciel est d’un bleu contrastant.
C’est une explosion de couleurs.
Windhoek Airport (prononcez Windook) affiche cette sobriété charmante de l’Afrique que je retrouve après une trop longue absence (1991 - Kenya). On débarque de l’avion simplement, à pied, encore tout engourdis du voyage et des effusions trépidantes de nos grandes capitales européennes.
Le contact de Sense of Africa qui doit nous remettre les vouchers et aussi la voiture de location n’est pas venu au rendez-vous… En bon princes exilés de leur royaume, nous lui accordons le quart d’heure africain, et cela tout en notant au passage la gentillesse d’un ange gardien namibien qui tente de trouver désespérément dans l’aéroport, S.O.S (Sens Of Africa), l’agent invisible... mais il faut bien se rendre à l’évidence : on nous a ou-bli-é !
Sans compassion et en traînant les pieds (sûrement à cause de la chaleur) Europcar accepte de contacter notre agence et veut bien nous remet une voiture.
Pour récupérer le pack « vouchers » et la liste des hôtels, il faudra se rendre au Centre Ville, à l’hôtel Kalahari Sands où nous apprendrons qu’il nous faut impérativement passer ici la première nuit. Pas vraiment prévu tout cela…