J'avais besoin de me retrouver seule,
face à moi-même.
J'avais besoin de dépasser mes frontières, de changer de pays et de décors pour comprendre comment vivre sans limite et sans Toi...
Dans ma valise, une once de peur, une double pincée de doutes, une pluie de soupçons sur mon futur.
J'avais besoin de déstresser et de me relaxer, de lâcher prise.
J'avais besoin d'un nouvel environnement pour réveiller mes sens et j'avais besoin de gens nouveaux pour aider à m'ouvrir
l'esprit,
J'avais besoin de
COULEURS
!!!
Alors j'ai décidé de repartir en voyage, pour m'écouter, provoquer à nouveau des envies, prendre du recul et sentir ce dont j'avais besoin.
En Colombie, je serais seule avec mon histoire devant une page blanche.
Je serais une inconnue, une personne qui souffre comme tout le monde.
Et ceux que j'ai rencontrés, ils avaient beaucoup soufferts.
Au Barrio de Comuna 13 de Medellin, dans les rues de Carthagène... j'ai croisé des regards qui avaient soufferts, des vies passées au pied du mur, dans des conditions trés difficiles, mais
pourtant, ils avaient gardé le sourire, ils avaient recréé un monde en couleurs.
Leur joie de vivre, leur volonté d'aller de l'avant et de croire en demain m'a fait beaucoup de bien et m'a aidé dans cette étape difficile qu'est La
Résilience.
Nous voilà dans la capitale la plus haute du monde (entre 3 000 et 4 000 mètres selon les quartiers).
La Paz, si turbulente, un choc quand on vient d’un endroit calme, d'un pays vert et ordonné.
La Paz, sa circulation anarchique et son air pollué.
La Paz, belle et rebelle, n’est pas une ville que l’on pourrait présenter un micro à la main depuis un bus touristique à deux étages.
La Paz, se mérite. Le souffle court, on l’arpente à pied, en long, en large et en travers.
A l’ouest de la ville de Medellín, se trouve la Comuna 13, un secteur déprimé composé de vingt-deux quartiers (barrios).
Agrippée sur les pentes d’une montagne escarpée, zébrée de sentiers, d’escaliers abrupts, de ruelles étroites et d’obscurs recoins, ce véritable labyrinthe abrite deux cent mille habitants originaires, pour la plupart, du nord du pays.
Des pauvres, victimes de l’exclusion sociale, rejetés dans l’économie informelle, mais avec une grande capacité d’organisation communautaire et un sens affirmé de leurs revendications.
J'ai rendez-vous au Toucan Café, point de départ d'une journée entièrement dédiée à leur rencontre et placée sous le signe du street-art.
Après une brève escale au Panama, à seulement 5 h de vol du Costa Rica, j'arrive en Colombie, précisément à Medellin en début d'après-midi. La température est juste parfaite, il est vrai qu'on appelle cette ville "la ville de l'éternel printemps".
Une lumière douce illumine les collines de la ville qui laisse apparaitre des rangées infinies de maisons et d’immeubles en briques rouges qui s’étalent sur des kilomètres.
Ce n’est pas particulièrement joli mais très impressionnant et surtout cela faisait un moment je n’avais pas mis les pieds dans une vraie grande ville.
Premier constat : les rues sont toutes propres, il y a des centres commerciaux gigantesques, du wifi gratuit, une ambiance internationale et détendue.
Un taxi jaune me conduit dans le quartier d’Antioquia où j’ai reservé deux nuits dans un hôtel au charme très particulier.
Là, je me suis fait plaisir...