8 h 15, j’entame ma prévol sans perdre de temps. Le tour de piste, exposé au levant a capté les rayons les plus matinaux du soleil, est déjà doucement balayé par quelques départs
thermiques* remuants.
Aujourd’hui, je fais du grand n’importe quoi, navrant et pathétique...
Au bout de 45 mn de combat un peu désespéré et une série d’atterrissages-décollages peu concluants . Michel me lance dans l’intercom « On arrête. La leçon est finie » Au sol il
ajoute : « Je vous sens crispée ce matin, vous êtes complètement tordue dans votre siège… »
Mal dormi, réveils matinaux successifs, manque de sommeil, petit déjeuner peu consistant ??? je cherche des réponses et m’interroge….
Patrick, jeune pilote qui a effectué son d’entraînement aux aurores nous offre un bon café et des petit gâteaux. "J’aurais dû prévoir le jus d’orange pour les vitamines" sourit-il.
On discute un peu et Michel me propose de terminer le dernier quart d’heure par une ballade. J’accepte, bien que l’idée de me faire à nouveau tabasser me laisse un peu dubitative. Il m’assure qu’au delà de 600 pieds les perturbations vont s’estomper et en effet, nous ne tarderons pas à retrouver rapidement un air stable en altitude. A 650 pieds, je passe à sa demande les gaz sur l’accélérateur à main et doucement je me détends.
Je profite tranquillement du paysage quadrillé de la mosaïque des champs qui jouxtent un petit canal. Michel avait raison, il fallait sans doute me sortir un peu du périmètre de tour de piste, retrouver les plaisirs du vol, rêver à de futurs échappées...
Les thermiques
Lorsque le soleil parait, il chauffe le sol de la terre. En fonction de la couverture météorologique et de la composition géologique du sol (et du sous-sol), celui-ci s'échauffe inégalement.
Par exemple les forêts de sapin de couleur vert foncée absorbent les rayons du soleil et s'échauffent très vite au contraire des près dorés. L'air qui est en contact avec ce sol chaud, se
réchauffe à son tour. De ce fait, il devient plus léger que l'air environnant et s'élève. Comme personne n'a jamais vu de l'air disparaître et ne pas être remplacé, et bien l'air froid
environnant, plus lourd, vient remplacer cet air chaud parti. Il s'échauffe à son tour, s'élève, et ainsi de suite. Le cycle de la convection thermique est créé.
La particule d'air chaud s'élève. Elle se refroidit et se condense au fur et à mesure qu'elle s'élève dans de l'air plus froid. Elle atteint ainsi une altitude maximale et stoppe son
ascension lorsqu'elle atteint la même température que l'air environnant (c'est la détente adiabatique de l'air).
Mercredi 5 août 2009
Durée du vol : 45 mn (cours) + 15 mn
(balade)
Cumul à Hoéville
Ecole : 17h25
Balade : 2h20
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