Quelques exercices de prévention

Ce matin, direction Lunéville pour des exercices «de remontée de piste» visant entre autre à exercer l’œil pour améliorer l’arrondi. 

 

Au dessus du long tapis fleuri guidée par Michel, je file en rase-mottes, à une hauteur et à une vitesse qui interdit l’erreur de commande la plus infime.

 

Nous pourrions presque effleurer l’herbe ou nous poser précisément à un endroit précis si je poussais doucement la barre et relâchais mon pied de l’accélérateur. Nous pourrions aussi redécoller sans jamais poser les roues, et c’est ce que nous faisons arrivés en bout de piste. Impressionnant ! … et je dois bien l’admettre pour une fois un peu.... stressant !


Alors que j’arrive plutôt bien à garder une souplesse dans mes bras pour agir sur la barre, étonnamment j’ai la jambe droite tétanisée sur l’accélérateur !  

 

Au bout de 3 essais on marque une pose et je me détends un peu.

L'exercice consiste maintenant à me mettre dans la situation d'un vol où le moteur tombe en panne au moment le moins opportun c’est-à-dire au décollage.

Donc, sur la longueur de la piste mon moteur est tombé successivement 3 fois en panne... ne me laissant que le temps d’alterner sans souffler l’enchainement d’arrondis « last minute », et de redécollages immédiats .


Sur le chemin du retour au hasard de mes questions, Michel me parle du décrochage, mais me dis ne plus souhaiter inscrire cet exercice de prévention dans son programme de formation. Il n’en faut pas plus pour piquer ma curiosité sur les causes et préventions au décrochage et le presser de questions.

Poussant alors l’altimètre à 2 000 ft au dessus de terres cultivées nous profitons au passage d’une heureuse perspective sur notre base habituelle et il me fait une démonstration pendant que je garde simplement les mains posées sur la barre pour en ressentir chacun des mouvements.
Forte inclinaison verticale suivie d’un effet inverse, nouvelle inclinaison verticale qui faut doucement sur la barre pour contrer le mouvement sous peine de replonger à nouveau encore plus fort. J’ai l’impression de vivre les montagnes russes sans manège autour !!!


Nous reprenons de l’altitude et cette fois je vais répéter l’exercice.
Tout se passe bien, je sors de cette phase critique comme il me l’a montré et mon estomac apprécie de retrouver une incidence normale ;o)

Fin des exercices, grosse séance. Plein de sensations, plein de nouvelles perceptions, plein de nouvelles images....
On rentre au terrain.

Vague ailée dans le ciel Lunévillois
Vague ailée dans le ciel Lunévillois

Le décrochage

Phénomène de décollement des filets d'air de l'extrados de l'aile, quand la corde de l'aile fait avec sa trajectoire un angle d'incidence trop élevé appelé angle de décrochage (12 à 16°). Dès lors, la portance diminue rapidement, l'appareil bascule sur son axe de tangage, et s'abat brutalement à la verticale. A ce moment-là, l'angle d'incidence est égal à 0, la trajectoire étant verticale. La vitesse augmente et l'appareil reprend de lui-même une position normale, mais avec un excédent de vitesse qui va le faire monter.



Samedi 15 août  2009
Durée du vol : 1 h 00
Cumul à Hoéville :
Ecole :19h10
Balade : 2h20

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