L'affaire ne va pas être simple....
Si en théorie l'ulm est bien reconnu au Costa Rica, il n'en est pas moins que glaner des informations pour organiser la venue de son appareil et voler en Vallée Centrale, relève d'un parcours du
combattant.
J’ai rencontré André Quiros du Forum Costaricaaviation. Il est pilote sur TACA Airlines. A sa pause déjeuner, il a répondu très gentiment à mes questions concernant mon projet.
Il me confirme l'existence d'une réglementation propre aux ultralégers que je trouverai à la DGAC du Costa Rica.
Il m’alerte aussi sur la difficulté de voler en Vallée Centrale en raison de l’aérologie, notamment impossibilité de voler de décembre à mars où les vents sont particulièrement violents.
Je le questionne surtout sur le choix d’une petite piste où je pourrais démarrer tranquillement mes essais de vols. Il me dit avoir aperçu depuis son avion à Orotina une piste privée qui pourrait peut être convenir et me donne quelques indications pour la trouver. Orotina c’est une bonne heure de voiture de la maison, aucune info sur le propriétaire de cette piste.
J’espère seulement avoir le temps de me rendre sur place pendant ce voyage éclair au Costa Rica où chaque seconde est prise dans le projet de construction de notre petit hôtel. A suivre…
En ce qui concerne les autres possibilités de piste et de hangar, il m’apprend qu’à l’aéroport de Pavas il y aurait un ultraléger (multiaxes), comme je ne connais pas cette piste située à moins d’une demi-heure de notre maison à Alajuela on convient d’aller ensemble la visiter mercredi.
Le jour convenu, André est au rendez-vous et c’est moi qui pour une fois ai le quart d’heure tico de retard, un signe d’acclimatation au pays ???
L’aéroport Domestique Intérieur de Pavas connu aussi sous le nom "Tobias Bolanos Airport" est situé à Pavas, une banlieue de San Jose la Capitale du Costa Rica, à une trentaine de minutes de
l'aéroport international Juan Santamaría.
L'aéroport de Pavas accueille la plupart des vols commerciaux domestiques intérieurs pour le transfert des touristes dans tout le pays mais aussi quelques vols internationaux privés. Des avions
tant petits qu'internationaux atterrissent aussi en provenance du Nicaragua, de Grenade ou du Panama. La zone est
réglementée et ici radio et transpondeur sont obligatoires. Du monde, du traffic, des touristes, une piste immense asphaltée et qui plus est l’endroit est effectivement plutôt venteux
et bruyant. Un haut talus de terre borde la piste sur toute sa longueur et je devine déjà la perte de portance qu’il doit occasionner. Pavas la tumultueuse est loin, très loin de ma
conception du vol au Costa Rica. Oublions donc vite cette piste...
Sur les pas d’André, j’arrive jusqu’aux bureaux du Responsable des Douanes.
Nous l’interrogeons sur les conditions d’importation de mon ULM. Comme il a du mal à imaginer qu’un petit aéronef tienne dans une caisse en bois et son aile dans un tube, je lui montre une photo
du Combo que j’ai pris soins d’imprimer avant le départ. Le projet est suffisamment atypique et sûrement tellement peu conséquent pour lui pour que notre fonctionnaire ne prenne pas le
risque de se prononcer sur un coût d’importation. Je n’aurai que la possibilité de lire par dessus son épaule que oui, on a bien prévu dans le code des douanes l’importation de véhicules…. qu’ils
soient terrestres ou aériens... et on me conseille poliment de présenter dans un premier temps une demande écrite avec toutes les caractéristiques de l’engin à la Direction des
Douanes.
Me frottant depuis quelques temps déjà aux administrations et à la bureaucratie costaricienne je comprends, en sortant de son bureau, que l’opération va demander une bonne dose de patience
et pas mal de diplomatie….
André me quitte devant les locaux de l’Aviation Civile où je vais courageusement glaner avec le maigre vocabulaire espagnol que je balbutie, des infos sur la licence costaricienne. En effet ma
future licence française me permettra de voler partout dans le monde mais seulement le temps du visa touristique c’est à dire 3 mois au delà desquels je devrai posséder une licence nationale ou
une obtenir une équivalence.
C’est ce que m’explique avec beaucoup de bonne volonté mon interlocuteur qui me détaille tout le processus de la procédure de validation des licences étrangères. Il y a de fortes chances que j’ai a repasser le théorique en espagnol, mais cela je m’en doutais un petit peu. Idem pour la phraséologie que j’ai commencé à regarder grâce à un petit guide Cépares Français/Anglais/Espagnol acheté à Blois.
Je repars avec un beau dossier sous le bras et avec copie de la fameuse RAC103 «REGLAMENTO DE VEHICULOS
ULTRALIGEROS» qui va répondre à pas mal de mes interrogations réglementaires.
En tout cas, une mention bien pour l’accueil et l’efficacité du personnel rencontré à la DGAC.
Bon…. et bien y’a plus qu’à….
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Baude (jeudi, 28 septembre 2017 10:25)
Super vous y etes arriver ???