Le Hoanib, le lit des éléphants du désert

CAP A l'OUEST : HOANIB RIVER.
A la frontière nord du Damaraland et du Kaokoland, dans cette région encore très peu touristique, de véritables oasis se sont créées sur les berges et dans les lits même de rivières éphémères. Un tel miracle est rendu possible par les eaux de ruissellement : en saison des pluies, des milliers de petits ruisseaux sont captés de par les montagnes plus à l’est, pour former les rivières que l’on nomme  l’Hoarusib, l’Hoanib, l’Huab, l'Aba-Huab, l’Ugab..

 

Attirés par les immenses la végétation, les faidherbias, acacias et autres mopanes que forment ces oasis, de grands mammifères tels les éléphants et les girafes du désert s’aventurent parfois très loin à l’intérieur du Namib pour y trouver refuge et nourriture. Les prédateurs comme les lions ou les guépards sont à leur tour attirés par les troupeaux d’oryx et de springboks.

 

C’est dans ces décors de gorges et de canyons, de plateaux arides, de montagnes tabulaires infranchissables et parfois même de marécages que nos deux spécialistes : Olivier et Marilou nous ont invité à les suivre dans un périple qui compte parmi les plus beaux et les plus sauvages que le désert du Namib puisse offrir.

Aux dires de nos deux spécialistes, la conduite dans le lit des rivières réclame une certaine maîtrise, ce qui ne devrait pas être trop problématique pour Dominik qui est instructeur d'auto-école. A l'embouchure de la rivière, Olivier prend le volant de notre 4x4, avec énormément de finesse il dose généreusement les gaz et conserve une vitesse constante semblant effleurer la piste. Une splendide leçon de conduite, une main sur le volant et une can de Windoek beer dans l'autre...

 

Il faut un peu d’expérience pour conduire comme cela, ne serait-ce que pour décider des trajectoires. La position de seconde voiture a l’avantage de permettre d’observer le choix de l'autre et de valider son choix ou choisir des passages plus faciles. Par contre dans le fesch fesch (sable très mou), le second a droit à un passage labouré très technique et surtout à une tonne de poussière.  Mais finalement la conduite dans le sable, ça s'apprend vite, et passer dans le sable vierge est enivrant !

 

Nous ne tardons pas à croiser les toujours si majestueuses girafes, une famille de babouins, puis sans plus attendre, une imposante silhouette au détour d'un virage : notre premier éléphant de désert !

(une espèce différente des éléphants que l'on peut voir à Etosha).

Tous ces animaux luttent pour survivre dans un environnement difficile mais absolument somptueux.

(Cliquer pour agrandir les photos)

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