Je crois que je deviens accro !

Il suffit de lever les yeux au ciel, un jour de beau temps, d'accéder à des horizons à 360° et ça y est on est contaminé. 

 

Le monde des airs je crois, le vrai risque, c’est d'en devenir accro et de rejoindre la famille des 13 000  ulmistes licenciés de la FPLUM (Fédération Française de Planeur Ultra-Léger Motorisé). Ceux qui y prennent goût ont du mal à rester sur le plancher des vaches.

Alors devant un ciel bleu comme celui qui s’affiche aujourd’hui il me démange d’envoyer un texto à Michel « On ne peut pas louper un ciel comme celui-là dis… Qu’en penses-tu ? »


Réponse : « ok, à ce soir ».

Oui, j’ai la chance d’avoir un instructeur passionné,  toujours de bonne humeur, jamais stressé est disponible… cool quoi.

Pourtant je le sais, la pratique du vol requiert beaucoup d'humilité et de patience. Il ne faut pas se laisser griser par les premiers vols, ne pas voler pour se défouler et toujours rester maître de soi et des éléments.  Savoir ne pas voler si l'on a une quelconque contrariété ou si l'on a un problème de santé.

Mais voler me donne confiance. Dans les airs, je me sens bien, j’ai la tête libre, et je me sens proche de la nature. J’ai plaisir à évoluer dans un milieu naturel encore rempli d’inconnu.  Et puis, il faut bien le dire, il y a la recherche de mes propres limites. J’aime savoir jusqu’où je peux aller. Ca a toujours été ainsi dans toutes les disciplines où je m’essaye. On essaie d’aller toujours plus loin, mais... pas trop loin. C’est pour cela qu’il faut bien se connaître. En aucun cas je vole pour fuir mon quotidien, -qui est très agréable-. Ce n’est pas non plus sous l’influence de qui que se soit...

Il y a pas mal d’avantages d’être une fille dans cette discipline où les hommes ne sont pas machos, mais plutôt protecteurs et aidants. C’est plutôt la bonne surprise et comme je m’entends mieux d’une façon générale avec les hommes qu’avec les femmes et bien je me trouve donc parfaitement à ma place dans le petit monde des accros du ciel.


Ce soir, je rejoins donc Gérard et Marcel qui bricolent sur leur ULM et Michel qui essaye un multiaxes dont le moteur chauffe. Il me demande d’attendre un peu car il a remarqué que ça « tabassait » contrairement à ce que pourrait présager la manche à air. Le premier tour de piste confirme effectivement une séance plutôt musclée. Conséquences, mes atterrissages sont moins bons qu’hier. Michel fait le fou derrière moi pendant le tour de piste, ce qui me fait penser qu’il n’est pas trop inquiet.

Je lui demande « Tu  n’as jamais peur avec tes élèves ? » Il confirme s’être déjà fait des sueurs froides avec certains. Je lui dis « et avec moi ça va ?, je ne suis pas trop kamikaze ? » « non, toi ça va, tu n’es pas kamikaze, mais tu n’as pas peur non plus, tu es juste comme il faut »
Voilà la petite remarque qui devrait me rendre encore plus accro.

Cependant, Costaricienne pour 3 semaines je vais devoir faire une pause dans ma formation. Je ne crois pas pouvoir prendre le temps de faire un tour au Flying Center local cette fois-ci…alors Hasta pronto !

Mardi 9 septembre 2008
Durée du vol  : 30 mn


Cumul à Dogneville

14 h 15 mn


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