Le secret des champs de blé mûrs

 "La valeur d'un trésor réside dans son secret"


                                                                      De Suzanne Martel

 

 

 

 

 

 

Blonds étaient les blés sous le soleil de juillet.

 

A pleins poumons je suis partie respirer l'air des champs où saigne un soleil de plomb.

Même si ces paysages sont ceux de mon enfance, la Lorraine où j'ai grandi, a aujourd'hui pour moi un parfum d'exotisme délicieux et nostalgique.

 

J'ai la sensation d'être en vacances, je suis dépaysée et je m'émerveille du simple spectacle d'une guêpe butinant un coquelicot. 

Comme un appel, je me faufile dans une tracée dans les épis ordonnés loin si loin de la verdure ébouriffée de mon pays d'adoption le Costa Rica.



 

 

 

 

 

Vus du ciel, les champs en été sont des grands damiers blonds et les moissonneuses-batteuses ressemblent à de gros insectes rampants qui avalent les épis le plus vite

possible laissant dans leur sillage une trace rectiligne de paille et un nuage de poussière qui les suit et nous renseigne au passage sur le vent au sol.

 

 

Cette pâture privée d'eau depuis des semaines présente pour quelques jours encore  un écrin idéal à de véritables petits trésors historiques : les vestiges gallo-romains.


Oui, cette année les trésors du passés sont au rendez-vous en parfait timing avec mon passage en Lorraine et il y en a même beaucoup plus qu'on le pensait !!!

 


Il y a les sites que Michel situe parfaitement de mémoire et où il me conduit les yeux fermés (je me dis parfois qu'on a dû lui greffer un GPS dans la tête). Il y a ceux qu'il avait repéré un jour mais qui sont aujourd'hui devenus invisibles ou introuvables.

Et puis, il y a les nouveaux, cadeaux du jour, hasard d'un vol, au gré d'une lumière, d'un angle et du  type de culture de l'année.

La formule magique ! 

La clef de l'énigme !

Bienvenue dans le passé, ouvrons grands vos yeux, nous sommes au bon endroit !

 

 

 

Avec une quinzaine de jours d'avance sur la saison normale, ici, c'est trop tard, dans les champs dénudés les blés sont morts, avalés par les machines et ils ont emportés avec eux leurs secrets.

Leur  sol tondu à ras nous ôtera, pour le reste de l'année, toute chance de repérer les fondations anciennes.

Soit.... soyons bons joueurs et continuons au feeling la recherche de quelques gerbes d'or qui sous les souffles errants  frissonneront et nous parleront pour quelque jours encore.


Voyez-vous, ce sont des moments comme ceux-ci qui justifient mon plaisir d'être "aérienne", ces moments qui  m'étonnent et me ravissent, ces moments qui me surprennent, m'enchantent et qui font toute la magie du vol.

 

 

 

 

 

 

Carnet de  vol 2017 :

 (avec Michel) : 1 h 10
 

Total : 2 h 05 mn

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Commentaires: 1
  • #1

    marcopolo (dimanche, 17 septembre 2017 05:24)

    une vraie poètessse merci de ta sensibilité